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7 juillet 2018 6 07 /07 /juillet /2018 12:44

Comment Sanae El Aji a-t-elle encore plagié Dialmy : la suite ?

 

            Voici les quatre premiers plagiats identifiés dans l’article précédent, à savoir :

 

            Premier plagiat : l’appropriation de la théorie de la « transition sexuelle »,

            Deuxième plagiat : l’appropriation de la notion de « bricolage sexuel »

            Troisième plagiat : l’appropriation de la notion de « virginité consensuelle »,

            Quatrième plagiat : l’appropriation de la question « où se déroule l’acte sexuel » ?

 

            Ces quatre plagiats sont prouvés par l’article/dossier « L’explosion sexuelle » que Sanae El Aji a consacré à mon livre « Sociologie de la sexualité arabe » « Dar AtTali’a, Berouth, 2009). Dossier que Sanae El Aji a elle-même publié dans « Nichane » (N° 199, 1-7 mai 2009, pp. 26-33).

 

            Ce dossier, El Aji ne le mentionne jamais dans son livre (2017) afin de cacher son plagiat. En effet, elle n'évoque quasiment jamais la notion d'explosion sexuelle pour ne pas avoir à signaler le dossier/article de 2009 qu’elle lui a consacrée. Même dans la bibliographie de son livre, elle ne mentionne pas cet article/dossier afin d'éliminer toute trace de plagiat.

 

            Après avoir fini de lire son livre, j’ai découvert six autres plagiats commis par El Aji.

 

            Cinquième plagiat

 

            -El Aji, page 115 : les jeunes « se tournent d’abord vers les prostituées. Pour entamer leur vie sexuelle, mais aussi pour apprendre ».

 

            -Dialmy : « pour la plupart des garçons, la travailleuse sexuelle est le premier partenaire initiateur. Le désir de connaître ce qu’est le sexe conduit chez la travailleuse sexuelle, dès l’âge de 16 ans dans quelques cas », in Jeunesse, sida et islam au Maroc : les comportements sexuels, Casablanca, EDDIF, 1997/2000, pp. 80-81.

 

 

            Sixième plagiat

           

            -El Aji, page 232 : « en la quasi absence des réponses de la part des parents et de l’école (face aux questions des adolescents sur la sexualité) … les adolescents doivent s’informer par eux-mêmes, par le biais d’internet, près de leurs amis ou à travers les médias… Les adolescents acquièrent leur culture sexuelle via la pornographie et les sites internet »

           

            -Dialmy : « pour les jeunes, ce qui importe dans ces films de sexe, c’est la culture sexuelle qu’ils contiennent. Pour eux, ces films constituent une initiation avec démonstration aux choses du sexe. C’est objectivement un outil pédagogique » (p. 146). Puis plus loin : « le visionnement des films de sexe constitue un instrument d’éducation sexuelle, un substitut à la défaillance des structures éducatives marocaines. L’écran tend à devenir le maître initiateur de la jeunesse marocaine en matière de sexe » (p. 147). in  chapitre « Education sexuelle/L’audio-visuel », dans Dialmy :  Jeunesse sida et islam au Maroc : les comportements sexuels, op.cit. pp. 142-148.

            Ce chapitre sur l’éducation sexuelle qui remonte à 1997/2000, je l’ai repris dans mon livre plus « récent » : Education sexuelle pour jeunes Musulmans, Editions Filad, La Haye, 2011, pp. 9-18.

 

            Septième plagiat

           

            -El Aji, page 248 : « il nous est apparu essentiel de nous attarder sur le premier rapport sexuel ? Comment se déroule-t-il ?  A quel âge a -t-il lieu ? Comment choisit-on le partenaire sexuel de sa première fois ? S’agit-il d’un rapport sexuel avec pénétration vaginale ?

           

            -Dialmy : « Le premier rapport hétérosexuel » (pp. 78-80), « l’âge au premier rapport hétérosexuel » (p. 80), « le premier partenaire » (p. 80), « la jouissance » (p. 82), « la défloration au cours du premier rapport » (p. 83), in Jeunesse, sida et islam au Maroc : les comportements sexuels.

 

            Huitième plagiat

           

            -El Aji, page 251 : C’est ainsi que, progressivement, le « coup de pinceau », la sodomie, la fellation, etc. se transforment en pratiques sexuelles par défaut… ou pratiques de substitution lorsque la pénétration vaginale est impossible »

 

            Dialmy, pages 85-90, sous-titre : « Palliatifs sexuels ou érotisme » : « les pratiques sexuelles déclarées par les jeunes peuvent être considérées comme des palliatifs à la pénétration dans le cas de la non défloration » (p. 85), « beaucoup de jeunes reconnaissent le « coup de pinceau » comme palliatif » (p. 85), « les « rapports bucco-génitaux (fellation) constituent un deuxième palliatif dans le cas de la non défloration » (p. 87) », « les jeunes fille proposent alors la sodomie comme substitut à la pénétration vaginale » (p. 88), in Jeunesse, sida et islam au Maroc : les comportements sexuels.

 

            Neuvième plagiat

 

            -El Aji, page 257 : « dans les familles aisées, il est… admis que les garçons puissent avoir leur premier rapport sexuel avec les employées de maison, les « petites bonnes ».

 

            -Dialmy : « les bonnes, sans qu’elles soient esclaves/concubines ou prostituées, sont exploitées par les jeunes garçons des familles pour l’apprentissage sexuel », in Vers une démocratie sexuelle islamique, Info-Print, 2000, p. 103 (نحو ديمقراطية جنسية إسلامية). Voir le chapitre : « Le travail sexuel : une politique informelle contre le chômage ». Ce chapitre a été publiés comme entretien dans Al-Ahdath al Maghribya, 6-7 février 1999 (العمل الجنسي : سياسة لا مهيكلة ضد البطالة).

 

            Dixième plagiat

 

            El Aji, page 272 : « Ainsi, la misère économique contribuerait à une éventuelle misère sexuelle ».

 

            Dialmy : « Comment concilier cette sexualité de (la) misère, principalement surpopulative, et l’obsession de la virilité, harémique et ludique, si caractéristique des Arabes selon Seklani », Logement, sexualité et islam au Maroc, Casablanca, EDDIF, 1995, p. 72-73. Seklani ne parle pas de sexualité de la misère, mais seulement de l’obsession de la virilité des Arabes (Mahmoud Seklani : « La fécondité dans les pays arabes », Population, 1960, Année 1960, 5-5, pp. 831-856).

 

            Dialmy : « Les Marocains n’assument pas leur sexualité, et vivent encore une grande misère sexuelle… La prostitution est une perversion de la sexualité, et surtout pas une solution à la misère sexuelle », in Explosion sexuelle, Telquel, n° 372, 9-15 mai 2009, p. 56.

 

            Dialmy : « Comment concilier entre cette sexualité de (la) misère, rapide et autocensurée, et l’obsession de la virilité si caractéristique des Arabes selon Seklani », in « La ville marocaine : une ville sexuellement non performante », dans Performance urbaine et droit à la ville », L’Harmattan, Paris, 2010, p. 473. 2010. Seklani ne parle pas de sexualité de la misère sexuelle, mais seulement de l’obsession de la virilité des Arabes.

 

            Occultations

           

            En plus de ces 10 plagiats, il y a dans le livre d’El Aji des occultations sciemment commises. A titre d’exemple, ces quatre occultations :

 

            Première occultation

           

            -Page 89 : « quelques acteurs réclament ouvertement l’abrogation de l’article 490 du code pénal. En 2012, l’AMDH a demandé l’abolition de l’article 490 ».

           

            El Aji ne fait pas référence à la première expression de cette revendication, celle de Dialmy en 2007 pour abolir cet article de loi, chose qu’El Aji a lu dans mon livre « Sociologie de la sexualité arabe » (2009) et dont elle parle dans son article/dossier « L’explosion sexuelle » (2009).

           

            Deuxième occultation

           

            -Page 112 : El Aji évoque les attaques contre le journaliste Laghzioui à cause de sa défense de la liberté sexuelle en juin 2012. Dans le cadre de cette approche « historique » et/ou journalistique, aucun mot ni sur les menaces de mort contre Dialmy en 1999 (au Yémen), en 2000 (à Khénifra et à Oujda) ni sur les attaques des foqaha contre Dialmy comme celle de Raissouni en 2009, attaque exposée par El Aji dans son article de 2009 avec photos à l’appui.

           

            -Troisième occultation

           

            -Page 223 : en parlant du rapport entre sexualité et jeunesse, El Aji ne signale jamais l’étude/livre Jeunesse, sida et islam au Maroc: les comportements sexuels, Casablanca, EDDIF, 1997/2000.

            Elle affirme même en page 226 : « D’ailleurs les études sociologiques au Maroc ont très peu traité la sexualité de la jeunesse comme sujet à part entière ».

 

            Le livre Jeunesse, Sida et islam au Maroc : les comportements sexuels est entièrement et uniquement consacré à la sexualité des jeunes Marocains.

 

            Quatrième occultation

           

            -Page 348, El Aji écrit : « dans un article de presse, le magazine Telquel avait également soulevé la question du lieu de la rencontre dans son dossier consacré à la sexualité des Marocains ».

            El Aji fait ainsi référence au dossier de Telquel « Explosion sexuelle au Maroc » (N° 372, 9-15 mai, 2009, pp. 54-63). El Aji sait très bien que Telquel a utilisé ma notion d’explosion sexuelle (son propre article « Explosion sexuelle » dans « Nichane » est apparu une semaine avant celui de Telquel).

            Ce faisant, elle rattache la notion d’explosion sexuelle à Telquel escamotant ainsi son véritable auteur. Dans son livre, elle mentionne trois fois ce dossier de Telquel, deux fois dans les notes de bas de page, et une fois dans la bibliographie.

            Un tel comportement signifie qu’El Aji établit une déconnexion entre Dialmy et la notion d’« explosion sexuelle », une non-parenté entre les deux, alors qu’en 2009 elle a rédigé un article/dossier admiratif intitulé « Explosion sexuelle » basé sur le livre de Dialmy « Sociologie de la sexualité arabe » (Beyrouth, 2009) ! C’est de de livre qu’elle tire le titre de son article/dossier « Explosion sexuelle ».

 

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